Pas moins de dix églises gaumaises sont dédiées à Saint Martin (316-397).
C’est dire la popularité de son culte dans notre région, dès l’époque de l’évangélisation. Soldat hongrois converti, il sert à Amiens quand il donne à un pauvre la moitié de son manteau militaire, scène abondamment représentée. Devenu évêque de Tours, il ne cesse de sillonner les campagnes en évangélisant, ce qui lui permet de goûter le charme de notre Gaume, en suivant la voie romaine Reims-Trèves.
« L’église au milieu du village » : une expression qui convient bien à l’église de Robelmont.
Sa construction n’a été entreprise en 1894 qu’après de nombreux rebondissements, dont le récit est amusant, liées à la politique locale et même nationale. Elle remplace l’édifice de 1736, consacré en 1763 par Mgr de Hontleim, évêque suffragant de Trèves et seigneur de Montquintin.
De style néo-romane à nef unique, elle offre un espace favorable à des célébrations conviviales. L’attention est attirée par la voûte, en bois : y sont peints des médaillons figurant le Bon Pasteur, entouré de saints. Les trois autels sont du 18ème siècle, en bois marbré et partiellement doré. Le retable de l’autel majeur est orné d’une peinture représentant la Dernière Cène.
Le trône d’exposition, portant un crucifix, est de belle facture. Sur l’autel de gauche, dédié à la Vierge à l’Enfant habillée, probablement du 19ème siècle. La chaire de vérité, en chêne naturel, est du début du 20ème siècle.
Source René MANTEAU, Robelmont, Histoire d’un village gaumais et sa paroiise, Ed Michel Frères, Virton, 1994