La scène est connue : Hubert, en habit de chasseur, agenouillé devant un cerf portant entre ses bois un crucifix. Cela se serait passé un vendredi saint et aurait amené Hubert à changer de vie. Quoi qu’il en soit, ce « fils de famille » se consacre désormais à l’évangélisation, notamment de la Belgique orientale. Vers 705, il succède à saint Lambert en tant qu’évêque de Tongres-Maestricht-Liège. De son vivant déjà mais surtout depuis sa mort (721), sa réputation de sainteté attire les foules.
Le style quelque peu composite de l’église de Villers-la-Loue ne choque probablement que le puriste !
De cet édifice, le visiteur apprécie l’élégant portail néo-roman, dont l’archivolte porte une inscription latine, rappelant la dédicace : « Voici l’église édifiée pour Dieu, consacrée à Saint Hubert ». Ce chronogramme indique la date de consécration : 1858.
L’attention est immédiatement attirée par l’autel majeur. Il est du 18ème siècle et provient, c’est étonnant, de la collégiale du Huy. Le retable, en marbre, en impose dans une église de dimensions si modestes. De plus, il était autrefois sommé d’un grand Christ en chêne sur marbre noir (actuellement au fond de l’église, dans un baptistère) et de deux anges adorateurs.
L’adoration des bergers est signée Englebert Fisen et datée de 1725. Les autels latéraux, ainsi que la statuaire-excepté la Vierge à l’Enfant habillée et St Joseph (19ème siècle)-sont du 18ème siècle.
Ils ont reçu de Huguette Liégeois une nouvelle polychromie, dans les années soixante. Le retable de l’autel de gauche est orné d’une peinture sur toile représentant un ange gardien guidant un enfant. Au-dessus, une statue de St Mesme, en bois polychrome.
Sur le double de l’autel de droite, une toile représente St Fiacre.
Au sommet, une statue de St Eloi, en bois polychrome.
Près de cet autel, est fixé au mur une ravissante Vierge à L’Enfant, en bois polychrome, du 18ème siècle. Accrochées à l’entrée du chœur, deux bannières du 19ème siècle : l’une, en velours rouge brodé d’or, est à l’effigie de St Hubert, l’autre, en soie blanche, richement brodée de motifs floraux, porte la représentation habituelle de L’Immaculée Conception.