Meix-devant-Virton (Saint Bernard)

Paroisse de Meix-devant-Virton. Eglise Saint Bernard
Né à Fontaines (Dijon) en 1090, Bernard entre à l’âge de 22 ans, accompagné d’une trentaine d’amis et membres de sa famille, à l’abbaye de Cîteaux, où une réforme est en cours. Il devient rapidement le premier abbé de Clairvaux en Champagne, l’une des fondations de Cîteaux, qui devient à son tour mère de nombreuses abbayes, dont Orval (1131) où est conservé le souvenir du passage de saint Bernard, qui meurt en 1153.
Haut perchée, pointant sa flèche en plein ciel, l’église de Meix-devant-Virton fut édifiée dans les années 1850, dans le style néoclassique.
Entrant dans l’église, prenons immédiatement à gauche pour découvrir un élément assez exceptionnel dans nos régions : une chapelle dite « de la Bonne Mort », fermée par une grille en fer forgé. L’autel, principalement du 18ème siècle, en est naturellement la pièce principale. Sous la table, gît le cadavre du Christ, en plâtre peint, tandis que sur le fond du retable, est peinte une croix enveloppée du linceul du Christ. S’y trouve également une croix de bois peint, partiellement doré, portant, sculptés dans le bois, les instruments de la Passion : colonne de la flagellation, fouet, couronne d’épines, marteau et clous, etc. C’est une fort belle pièce, du 19ème siècle.
Une autre originalité de cet édifice : une clôture en fonte peinte, partiellement dorée, sépare le sanctuaire du reste du chœur, lui-même séparé de la nef par l’habituel banc de communion, en chêne. Comme l’ensemble du mobilier, il est attribué aux frères Goyers, de Louvain et date d’environ 1870.
Nous pouvons particulièrement remarquer le maître-autel, assez monumental, dont le couronnement porte en médaillon le Pélican nourrissant ses petits, image du Christ se sacrifiant pour l ‘humanité. De part et d’autre de l’autel, sont présents St Pierre et St Paul. Dans le chœur, lambrissé de chêne, deux séries de stalles se font face, dominées, à gauche par une figuration de l’apôtre Jean, accompagné de ses attributs : l’aigle et le calice d’où s’échappent des serpents, allusion à la légende selon laquelle l’apôtre aurait bu sans dommage une coupe contenant du poison ; le médaillon de droite représente St Grégoire le Grand, pape du 6ème siècle, qui a notamment laissé son nom au chant dit « grégorien » ou plain-chant.
Avant de quitter le chœur, ne manquons pas d’admirer les deux superbes lutrins en forme d’aigle, en laiton peint et partiellement doré, très finement ciselés.