Une parole de paroissiens : Fratelli tutti (8)

Les religions au service de la fraternité dans le monde

Comme l’ont enseigné les évêques de l’Inde, « l’objectif du dialogue est d’établir l’amitié, la paix, l’harmonie et le partage des valeurs ainsi que des expériences morales et spirituelles dans un esprit de vérité et d’amour. »

L’ouverture au Père ne nous garantit pas la fraternité. Si la vérité transcendante n’est pas reconnue, la force du pouvoir triomphe. Le totalitarisme moderne trouve ses racines dans la négation transcendante de la personne humaine. (Image visible et inviolable du Dieu invisible). La majorité d’un corps social ne peut le faire sans se dresser contre une minorité. Nous savons, croyants de différentes religions que rendre Dieu présent est un bien pour nos sociétés si nous ne l’utilisons pas à des fins idéologiques ou d’ordre pratique. En expulsant Dieu, l’homme s’égare lui-même, sa dignité est piétinée, ses droits violés et de ce fait disparaissent l’espérance et la référence à des idéaux.

L’individualisme et les philosophies matérialistes divinisent l’homme en ignorant les principes suprêmes et transcendants.

« Il est inadmissible que, dans le débat public, seuls les puissants et les hommes ou femmes de sciences aient droit à la parole. »

Les textes religieux classiques peuvent offrir une signification pour toutes les époques, mais de fait ils sont dépréciés par l’étroitesse d’esprit des rationalistes. Si l’Eglise respecte l’autonomie de la politique, elle ne peut, ni ne doit rester à l’écart dans la construction d’un monde meilleur. Elle a un rôle public qui favorise la promotion de l’homme et de la fraternité universelle. Nous voulons être une Eglise qui sort de chez elle, de ses temples, de ses sacristies pour accompagner la vie, soutenir l’espérance, être signe d’unité pour établir des ponts, abattre des murs, semer la réconciliation.

Si d’autres s’abreuvent à d’autres sources, pour nous chrétiens cette source se trouve dans l’Evangile de Jésus Christ.

Il y a un droit fondamental qui ne doit pas être oublié, c’est la liberté religieuse pour les croyants de toutes les religions. Nous sommes tous enfants d’un unique Dieu.

Un cheminement de paix est possible car Dieu regarde chaque personne avec le cœur quelle que soit la religion. Si elle est athée, c’est le même amour.

La vérité c’est que la violence ne trouve pas de fondement dans les convictions religieuses, mais dans leurs déformations.

Chacun de nous est appelé à être un artisan de paix.

Que Dieu inspire ce rêve à chacun d’entre nous. Amen !