Aujourd’hui, à l’occasion de la fête de l’Assomption, nous sommes en communion avec des milliers de chrétiens partout dans le monde, avec tous les pèlerins, pour rendre grâce à Dieu et à la Vierge Marie qui a accepté d’accueillir Jésus en son sein.
Toutefois il est utile de préciser qu’au-delà de toutes ces cathédrales, toutes ces églises portant le nom de Marie, Mère de Dieu, au-delà des habits d’or, de ces merveilleuses statues qui la représentent, au-delà des processions solennelles et somptueuses ou plus modestes, au-delà des fleurs et des cierges qui expriment l’affection et les intentions des croyants, au-delà de l’allégresse des solennités et des visites discrètes à des sanctuaires plus modestes, il y a une jeune femme, un être humain.
Une femme pareille à toutes les autres, aussi ordinaire que les autres, partageant avec elles les mêmes occupations, les mêmes activités et ayant comme les autres ses moments plus difficiles, ses mouvements d’humeur, ses soucis et ses tracas…Une mère parmi d’autres mères, une voisine parmi d’autres voisines, avec une vie au milieu d’autres vies dans la société de ces temps-là.…
On ne peut même pas dire qu’elle ait une foi plus grande que les autres. Elle fait partie de ces gens humbles qui comptent davantage sur Dieu que sur leurs propres moyens. Mais des personnes assez réalistes pour donner au Ciel un coup de main. Des gens qui vivent ce proverbe populaire : « Aide-toi et le Ciel t’aidera ». Depuis son enfance, Marie a été initiée à cette vie d’intimité avec Dieu par sa culture et son éducation familiale. On dit que dès l’âge de 3 ans, ses parents l’avaient consacrée au service de Dieu, dans le temple. C’est en raison de cette formation que Marie a trouvé la force d’aller chez sa cousine Elisabeth après avoir reçu le message de l’Ange. Elle l’a sûrement fait avec cœur, visitant, en tant que cousine cadette, sa cousine aînée enceinte pour l’aider. Par cette démarche de solidarité familiale vivante, elle apportait aussi le trésor qu’elle portait en son sein, le fils de Dieu.
De ce point de vue, Marie est proche de nous. Elle compte sur la grâce du Seigneur, mais elle lui donne aussi un coup de main. Elle a sans doute vécu cette grâce intensément, comme la plupart des gens qui apprennent à dire ‘’OUI’’ au gré des circonstances : dans les joies, les épreuves et les imprévus de l’existence. Marie est une initiatrice à la beauté de la création et à l’amour de Dieu. Elle est aussi initiatrice à l’action de grâce par rapport aux merveilles de la création et par rapport à ce que nous sommes et ce que nous recevons. C’est grâce à cette initiation que nous apprenons à devenir plus fidèles à Dieu et à lui faire confiance au fil des aléas de notre vie, en avançant envers et contre tout.
Certes, Marie est mère de Jésus. Mais cela ne lui donne aucun droit, aucun avantage. Elle est proche, à l’écoute, en complicité et en compassion avec ceux et celles qui vivent les mêmes épreuves, les mêmes situations, les mêmes combats de la vie. Elle est une source d’espérance pour ceux et celles qui l’approchent et la prient. Aujourd’hui, sa glorification est aussi la nôtre si nous mettons nos pas dans les siens. Elle nous ouvre la voie et nous entraîne à vivre dans l’intimité de son Fils, notre Dieu et notre Seigneur.
Wenceslas Mungimur – Virton – Saint -Laurent