Nous t’adorons, ô Christ, et nous te bénissons, parce que Tu as racheté le monde par ta sainte Croix.
Une femme a réussi à se glisser entre les soldats et les prêtres en colère contre toi. Elle s’approche de toi, tendant un linge pour essuyer ton visage ruisselant de sueur et de sang. Son expression compatissante te réconforte. Tu n’es pas seul dans ton calvaire, même si tes disciples sont restés à l’écart et te suivent de loin. Ce petit geste et sa présence près de toi touchent ton cœur et t’aident à supporter ton épreuve.
Seigneur, donne-nous de rester proche de l’autre, même quand la maladie le transforme, change son caractère et que les échanges ne sont plus les mêmes. Inspire-nous le geste discret, le sourire, le petit mot tout simple qui lui montre qu’on l’accompagne dans sa douleur. Mets en son cœur la confiance et l’espérance en ton amour.
Extrait du témoignage de Julian Urban, 38 ans, médecin en Lombardie: (..) Jusqu’à voici deux semaines, mes collègues et moi étions athées; c’était normal parce que nous sommes médecins et nous avons appris que la science exclut la présence de Dieu. (…) Il y a neuf jours, un pasteur de 75 ans est venu nous voir. C’était un homme gentil, il avait de graves problèmes respiratoires mais avait une Bible avec lui et il nous a impressionnés quand il l’a lue aux mourants et les a tenus par la main. Nous étions tous des médecins fatigués, découragés, psychologiquement et physiquement à terre quand nous avons eu le temps de l’écouter. Maintenant, nous devons admettre qu’en tant qu’êtres humains, nous avons atteint nos limites, nous ne pouvons pas faire plus et de plus en plus de gens meurent chaque jour. Nous avons réalisé que là où l’homme ne peut plus rien faire, nous avons besoin de Dieu et nous avons commencé à lui demander de l’aide quand nous avons quelques minutes libres. Nous parlons entre nous : nous ne pouvons pas croire que nous étions athées convaincus et que nous sommes maintenant chaque jour à la recherche de notre paix, demandant au Seigneur de nous aider à résister afin que nous puissions prendre soin des malades. Hier, le pasteur de 75 ans est décédé. Malgré plus de 120 morts en 3 semaines, alors que nous étions tous épuisés, détruits, il avait réussi, malgré ces conditions et nos difficultés, à nous apporter une PAIX que nous n’espérions plus retrouver.